Régressions du sommeil chez les petits : comprendre et gérer

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Ecris par Pierre

Les régressions de sommeil chez les tout-petits peuvent perturber le sommeil bien établi de votre enfant, transformant des nuits paisibles en véritables défis. Ce phénomène, souvent soudain, peut se manifester par une résistance au coucher, des réveils nocturnes fréquents ou des réveils très matinaux. Comprendre les causes et savoir comment y faire face peut aider à retrouver des nuits plus sereines.

Qu’est-ce qu’une régression du sommeil chez les tout-petits ?

Imaginez ceci : votre bambin dormait comme un ange, et tout à coup, il commence à résister au coucher, se réveille en pleine nuit ou se lève avant l’aube. Ces retours en arrière apparemment imprévus dans le sommeil sont connus sous le nom de régressions de sommeil.

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Quand se produisent les régressions du sommeil chez les tout-petits ?

Les régressions de sommeil coïncident souvent avec des étapes importantes du développement physique ou intellectuel, comme les poussées dentaires ou l’apprentissage de nouvelles compétences telles que la marche ou la parole. Par exemple :

    • Un bébé de 3 mois peut passer d’un réveil nocturne à des pleurs toutes les heures (la fameuse régression du sommeil de 3 à 4 mois).
    • Un bébé de 9 mois peut se réveiller plusieurs fois pour pratiquer le rampement et se retrouver coincé dans une position inconfortable (la régression du sommeil de 9 mois).
    • Les tout-petits peuvent également connaître des régressions, comme se réveiller deux fois par nuit pour demander de l’eau ou être rassuré.

Les parents rapportent souvent des régressions du sommeil autour de 18 mois et 2 ans, bien que celles-ci puissent survenir plus tard.

Régressions du sommeil chez les petits : comprendre et gérer

Quelles sont les causes des régressions du sommeil chez les tout-petits ?

Les tout-petits possèdent deux fois plus de connexions cérébrales que nous. Cette explosion d’activité permet à votre enfant curieux d’affûter ses compétences, passant rapidement de la marche à la course, de parler, de jouer et d’utiliser les bonnes manières. Beaucoup de tout-petits énergiques résistent au coucher parce qu’ils détestent quitter l’excitation de ces expériences. Ils sont tellement stimulés par le mouvement, l’apprentissage et l’exploration que dormir devient la dernière chose qu’ils veulent faire.

En plus de la défiance normale des tout-petits, voici quelques autres causes des régressions du sommeil :

    • Votre horaire de coucher est inadapté. Si l’heure du coucher est trop tôt (ils ne sont pas fatigués) ou trop tard (ils sont trop fatigués et excités), cela peut poser problème.
    • Votre tout-petit est anxieux. Il est normal que les tout-petits traversent des périodes de peur, qu’il s’agisse de la peur de l’obscurité, des étrangers ou d’autres nouvelles craintes.
    • Votre tout-petit dépend de votre aide pour dormir. Ils n’ont pas encore appris à s’endormir sans vous.
    • Votre tout-petit est excité. Les écrans, les jeux brusques ou la caféine avant le coucher peuvent les exciter, tout comme les changements de vie importants.
    • Quelque chose les dérange. Les lumières vives, les bruits forts ou l’inconfort (poussée dentaire, chambre trop chaude ou froide, nez bouché, pyjama qui gratte, etc.) peuvent tous interférer avec le sommeil.

Combien de temps durent les régressions du sommeil chez les tout-petits ?

Cela dépend. Si vous identifiez et traitez rapidement la cause de la régression, elle peut être de courte durée, durant de quelques jours à quelques semaines. En revanche, si elle est mal gérée (avec impatience, messages contradictoires, etc.), les comportements perturbateurs du sommeil peuvent se transformer en épreuves de plusieurs mois.

Quelle est la meilleure façon de gérer une régression du sommeil chez les tout-petits ?

Préparez le coucher dès le matin pour améliorer le sommeil des tout-petits

Je conseille souvent aux parents de considérer que le coucher commence dès le petit-déjeuner. Autrement dit, les enfants dorment mieux lorsqu’ils ont une journée remplie de lumière du jour, d’air frais, d’exercice, de bonne nourriture, de jeux, d’un peu de relaxation ou de pratiques de pleine conscience, et en évitant les stimulants. Il est également utile de pratiquer la lecture de votre livre de couchage : un livre fait maison avec des photos illustrant toutes les étapes de la routine du coucher.

Utilisez une routine de coucher prévisible pour stopper les régressions du sommeil chez les tout-petits

Une bonne routine de coucher peut aider à éviter les problèmes de sommeil. Commencez la routine environ une heure avant le coucher. Atténuez les lumières, mettez un bruit blanc de fond doux et grave, arrêtez les jeux brusques et éteignez les écrans. Lire ensemble, prendre un bain chaud ou peut-être un massage peut être des signes relaxants indiquant que l’heure du coucher approche. Ensuite, après avoir mis le pyjama, lavé et brossé les dents, organisez les 15 dernières minutes en une routine très prévisible : câlinez-vous dans le lit, lisez quelques histoires, faites un sweet talk de coucher (un résumé des choses pour lesquelles l’enfant est reconnaissant et ce qu’il attend avec impatience le lendemain). Enfin, une petite berceuse et puis « bonne nuit, mon petit dormeur ».

Résolvez les régressions du sommeil des tout-petits avec Twinkle Interruptus

Pour les tout-petits qui luttent contre le sommeil ou qui dépendent de votre présence pour s’endormir, une petite technique appelée Twinkle Interruptus peut améliorer le sommeil sans passer par la méthode du laisser pleurer. Commencez par utiliser du bruit blanc chaque soir et encouragez votre enfant à se lier d’amitié avec un doudou. Ensuite, pratiquez l’étirement de la patience plusieurs fois par jour pendant une semaine. Enfin, au coucher, après avoir passé en revue votre routine d’histoires et de berceuses, dites soudainement « Oh là là ! Attends ! Attends ! Juste une seconde ! Je dois vérifier quelque chose ! Je reviens tout de suite! ». Quittez la pièce pour quelques secondes et revenez. Lorsque vous revenez, félicitez votre enfant pour avoir attendu. Répétez cela plusieurs fois, en augmentant progressivement l’intervalle d’attente. En quelques nuits, votre tout-petit s’endormira probablement en attendant votre retour.

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